vendredi 2 novembre 2007

Pourquoi l'ASEZAT est opposée au projet d'implantation de MALONGO dans la ZAC IBM à LA GAUDE ?


Après avoir essuyé deux refus d’implantation à Sophia-Antipolis (l’objet du projet ne correspondant pas à la vocation du site d’implantation) et sur une zone UE de Carros (zone pavillonnaire jouxtant la zone), les industries Compagnie Méditerranéenne de Café MALONGO ont décidé de s’implanter sur le site classé par la DATAR à la GAUDE, dont la destination a pourtant toujours été d’accueillir des activités tertiaires et de recherches. De plus une zone pavillonnaire jouxte le site.

Avec l’aide de certains représentants du gouvernement (notamment la sous-préfecture), l’industriel veut transformer ce site en zone industrielle au mépris de l’opinion générale des habitants de la Gaude, de St Jeannet et de Gattières.

Pour ce faire, l’industriel n’hésite pas à mettre en avant les aspects culturels et recherche de son projet alors qu’il ne s’agit que de transfert d’usines de torréfaction et de l’entreposage de matières premières (cf. dossier de permis de construire).

Prétendre à une forte création d’emplois, point très sensible en période électorale, auprès d’une certaine population c’est jouer avec l’espoir de personnes qui attendent de sortir de l’impasse, alors que malheureusement, on a souvent constaté que le regroupement d’entreprises amenait généralement des suppressions de postes.

Le rapport du commissaire enquêteur qui a démontré un vif intérêt et une étude approfondie pour l’enquête qui lui avait été confiée, démontre bien que le dossier porté par l’entreprise MALONGO manque de cohérence.

De nombreux points de ce dossier sont traités de façon superficielle. Les risques inhérents à cette activité industrielle semblent marginalisés alors que le principe de simple précaution devrait en pareil cas prévaloir.

La Cité du Café tant décriée dans la presse comme une œuvre exceptionnelle est en réalité une véritable activité industrielle de torréfaction amenant logiquement de nombreuses nuisances, sans garantir en retour un bienfait pour les populations des communes avoisinantes. Il faut savoir, désormais, que la taxe professionnelle est attribuée à la CANCA, de plus le pôle de compétitivité, dont la ZAC IBM fait partie intégrante, devrait connaître une exonération de 5 ans des taxes professionnelle et foncière.

Il est important de savoir que cet industriel désire s’installer avec force alors que les zones pavillonnaires préexistent depuis plus de 35 ans contrairement à l’exemple de l’usine AZF de TOULOUSE (ou se sont les zones pavillonnaires qui se sont installées aux alentours).

Une question nous tourmente : quel est l’intérêt pour un industriel de s’installer loin de toutes les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de ses activités en sachant que l’impact sur le coût du transport sera important (en omettant les risques indirects) alors que cet industriel prône les valeurs du commerce équitable. Ne devrait-il pas chercher à compresser un maximum ses coûts ? Ne serait-il pas plus judicieux que ce dernier soit situé à proximité des grands axes autoroutiers.

Nos communes se doivent de connaître un développement économique durable et maîtrisé pour offrir à nos enfants et petits enfants un avenir prometteur avec la possibilité notamment de trouver de l’emploi. Nous devons penser également à l’ensemble des commerces, des acteurs du tourisme et à l’artisanat local afin que ceux-ci puissent accroître leur activité par la réalisation de projets allant dans le sens des idées, notamment développées dans le grenelle sur l’environnement (éco-tourisme par exemple). Il s’agit bien de développer l’économie locale en préservant les atouts à l’origine de son essor.

Ces industries ont leur place dans les zones industrielles ou le Conseil Général des Alpes-Maritimes ne cessent d’améliorer l’infrastructure routière.

Durant tout le mois de septembre nous avons eu cesse de contacter les autorités et organismes concernés afin de faire valoir notre bon droit et nous avons apprécié de trouver une bonne écoute auprès de l’ensemble de nos interlocuteurs.

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