lundi 5 novembre 2007

La position de l'ASEZAT après la signature du permis de construire MALONGO

Les mois de septembre-octobre auront été les mois du grenelle de l’environnement pour la France, de nombreuses résolutions ont été prises et on peut se féliciter de la sagesse des commissions qui se sont préoccupées de notre cadre de vie.

Mais qu’en est il pour le MOYEN PAYS NICOIS et plus particulièrement du site d’IBM LA GAUDE qui connaît aujourd’hui de fortes turbulences ? Le 30 octobre restera dans les mémoires des habitants, le maire de LA GAUDE après avoir combattu le projet de transfert d’USINES CLASSEES de la compagnie CMC MALONGO de CARROS à LA GAUDE, décide seul, sans réunion préalable du conseil municipal, de délivrer le permis de construire.

Pour quel motif exactement le Maire de LA GAUDE a-t-il délivré le permis de construire alors qu’il s’y était toujours opposé, préoccupé de la santé, de l’environnement et du cadre de vie des ses concitoyens depuis deux ans, en refusant d’accorder ce dit permis. Nous ne pensons pas que l’ensemble des nuisances se soit envolé avec le temps passé. Aucune modification du permis de construire n’a été constatée, aussi je vous confirme que le musée, la crèche et le café-magasin, ne sont toujours que des leurres pour faire accepter ce projet d’USINES CLASSEES. Il ne faudrait pas rencontrer les problèmes similaires de TOULOUSE (AZF). D’autre part la cour d’appel de Marseille n’a toujours pas rendu son jugement sur le fonds de cette affaire, seul le jugement du sursis à exécuter a été prononcé.

Pourquoi les Alpes-Maritimes ne peuvent elles bénéficier du même sort que les autres départements de France. Nous (et la majorité des Gaudois) ne sommes pas d’accord pour accepter des nuisances olfactives potentielles, du bruit certain, et l’augmentation du danger sur nos routes à cause d’une circulation se densifiant. Que se passera-t-il le jour où un de nos enfants aura un grave accident de la route en croisant par exemple un semi-remorque ? Qui en aura la responsabilité ?

Deux routes seront empruntées par les camions pour se rendre sur le site d’IBM , la route départementale traversant le village de LA GAUDE et la départementale passant par ST LAURENT DU VAR. Un mécontentement grandit de la part des Laurentins qui refusent formellement le passage. Un passage qui sera très dense compte tenu qu’il n’y aura pas seulement que les semi-remorques, mais également les camions, camionnettes de livraison et celles de dépannage.

Alors que chaque chef d’entreprise s’ingénue à tirer les prix, compte tenu de l’inflation qui redémarre en France, comment se fait-il que la société MALONGO décide de rallonger ses trajets et de provoquer une consommation plus importante de carburant (et de temps) dont les prix explosent en sachant que les économistes ne prévoit pas une baisse dans les années à venir.

Nous vous rappelons que MALONGO fait du commerce équitable …….
Ceci étant dit, nous n’avons pas l’intention de baisser les bras, nous voulons protéger notre environnement propice à un développement économique durable et voir s’installer des activités qui seront en harmonie avec ce qui est déjà présent sur le site et qui apporteront réellement de l’emploi et de véritables retombées économiques pour les commerces de nos villages.

IKEA semblerait avoir trouvé un terrain pour s’implanter sur la plaine du Var, son dirigeant a fait preuve d’intelligence et de compréhension. Pourquoi vouloir s’imposer dans un lieu où l’on sait que l’on n’est pas le bienvenu ? Cette plaine du Var possède des terrains qui peuvent accueillir sans problème les usines MALONGO mais quels sont donc les motifs d’obstination du directeur ?
Très surprenant, les paroles de Mr BLANC sur FR3 le 31/10/2007 au journal régional, je cite

« JP Blanc :
Avant toute procédure au tribunal administratif, nous avons donc envoyé, comme c’est la règle, au maire, le montant des dommages avec les explications.
Comme ça tout le monde est au courant.
Il n’y a personne qui pourra dire « Je ne suis pas au courant ».
Question journaliste
« C’est une pression de votre part ? »
Réponse JP Blanc :
Pas du tout, c’est la réalité, donc aujourd’hui nous sommes tout à fait dans la légalité.
Nous respectons les décisions de justice et j’aimerais que tout le monde en tienne compte ».

La légalité relève aussi du respect du droit de chacun et du respect de l’environnement, par conséquent notre droit est de continuer à défendre notre qualité de vie, notre capital et nos finances et surtout de garantir un avenir prometteur pour les générations à venir.

Nous vous laissons méditer sur son discours et vous tiendrons informés très prochainement des suites qui seront données avec la commune de St Jeannet et les associations de défense de l’environnement pour continuer la défense du MOYEN PAYS.

vendredi 2 novembre 2007

Pourquoi l'ASEZAT est opposée au projet d'implantation de MALONGO dans la ZAC IBM à LA GAUDE ?


Après avoir essuyé deux refus d’implantation à Sophia-Antipolis (l’objet du projet ne correspondant pas à la vocation du site d’implantation) et sur une zone UE de Carros (zone pavillonnaire jouxtant la zone), les industries Compagnie Méditerranéenne de Café MALONGO ont décidé de s’implanter sur le site classé par la DATAR à la GAUDE, dont la destination a pourtant toujours été d’accueillir des activités tertiaires et de recherches. De plus une zone pavillonnaire jouxte le site.

Avec l’aide de certains représentants du gouvernement (notamment la sous-préfecture), l’industriel veut transformer ce site en zone industrielle au mépris de l’opinion générale des habitants de la Gaude, de St Jeannet et de Gattières.

Pour ce faire, l’industriel n’hésite pas à mettre en avant les aspects culturels et recherche de son projet alors qu’il ne s’agit que de transfert d’usines de torréfaction et de l’entreposage de matières premières (cf. dossier de permis de construire).

Prétendre à une forte création d’emplois, point très sensible en période électorale, auprès d’une certaine population c’est jouer avec l’espoir de personnes qui attendent de sortir de l’impasse, alors que malheureusement, on a souvent constaté que le regroupement d’entreprises amenait généralement des suppressions de postes.

Le rapport du commissaire enquêteur qui a démontré un vif intérêt et une étude approfondie pour l’enquête qui lui avait été confiée, démontre bien que le dossier porté par l’entreprise MALONGO manque de cohérence.

De nombreux points de ce dossier sont traités de façon superficielle. Les risques inhérents à cette activité industrielle semblent marginalisés alors que le principe de simple précaution devrait en pareil cas prévaloir.

La Cité du Café tant décriée dans la presse comme une œuvre exceptionnelle est en réalité une véritable activité industrielle de torréfaction amenant logiquement de nombreuses nuisances, sans garantir en retour un bienfait pour les populations des communes avoisinantes. Il faut savoir, désormais, que la taxe professionnelle est attribuée à la CANCA, de plus le pôle de compétitivité, dont la ZAC IBM fait partie intégrante, devrait connaître une exonération de 5 ans des taxes professionnelle et foncière.

Il est important de savoir que cet industriel désire s’installer avec force alors que les zones pavillonnaires préexistent depuis plus de 35 ans contrairement à l’exemple de l’usine AZF de TOULOUSE (ou se sont les zones pavillonnaires qui se sont installées aux alentours).

Une question nous tourmente : quel est l’intérêt pour un industriel de s’installer loin de toutes les infrastructures nécessaires au bon fonctionnement de ses activités en sachant que l’impact sur le coût du transport sera important (en omettant les risques indirects) alors que cet industriel prône les valeurs du commerce équitable. Ne devrait-il pas chercher à compresser un maximum ses coûts ? Ne serait-il pas plus judicieux que ce dernier soit situé à proximité des grands axes autoroutiers.

Nos communes se doivent de connaître un développement économique durable et maîtrisé pour offrir à nos enfants et petits enfants un avenir prometteur avec la possibilité notamment de trouver de l’emploi. Nous devons penser également à l’ensemble des commerces, des acteurs du tourisme et à l’artisanat local afin que ceux-ci puissent accroître leur activité par la réalisation de projets allant dans le sens des idées, notamment développées dans le grenelle sur l’environnement (éco-tourisme par exemple). Il s’agit bien de développer l’économie locale en préservant les atouts à l’origine de son essor.

Ces industries ont leur place dans les zones industrielles ou le Conseil Général des Alpes-Maritimes ne cessent d’améliorer l’infrastructure routière.

Durant tout le mois de septembre nous avons eu cesse de contacter les autorités et organismes concernés afin de faire valoir notre bon droit et nous avons apprécié de trouver une bonne écoute auprès de l’ensemble de nos interlocuteurs.