dimanche 1 juin 2008

Le « grand projet Malongo » : un non sens

Dans une période plutôt agitée, où le prix du gasoil et de l’essence ne cesse de flamber, où les transports devraient être optimisés et l’environnement respecté, certaines personnes osent encore parler de développement durable et d’intégration dans l’environnement lorsqu’ils parlent du « grand projet Malongo ». De qui se moque-t-on ? Des Gaudois c’est certain, mais aussi des habitants du Moyen Pays Niçois et des Niçois eux-mêmes.

Quelle brillante idée que d’installer « une cité du Café » pour ne pas dire « usine de torréfaction [1] » sur un site totalement inadapté au développement d’activité industrielle, à proximité d’une magnifique forêt, d’un centre de recherches, d’un centre dédié à la rééducation/formation d’handicapés, d’habitations et en face de beaux villages perchés, avec Saint-Jeannet, Gattière, Carros et les Baous.

La portée d’un tel projet a parfaitement bien été mesurée, notamment par des experts du tourisme et du développement économique. Aucune création d’emplois au départ, une altération de l’image de sites touristiques des Alpes-Martimes, des nuisances à venir… sans parler de la colère des habitants.
Si l’on continue dans cette voie là, on finira par compromettre ce qui a fait la notoriété de la Côte d’Azur. Les intérêts personnels à court terme ne devraient plus aujourd’hui prédominer sur des objectifs de développement à long terme. Il s’agit de se comporter en être responsable pour le bien être et le devenir des futures générations.


[1] Un projet de 23 000 m² bâtis, avec dans le permis de construire une usine de torréfaction, des locaux de stockage et des bureaux, en résumé cela représente le transfert de l'unité de production et du siège social de Carros. Il est étonnant de constater que depuis maintenant trois ans, la société en question n’a procédé à aucune modification de son permis de construire afin de montrer son intention de réaliser un amphithéâtre, un musée, une crèche (au sein d’une usine classée), justifiant ainsi l’appellation de « cité du café ». Côté laboratoire de recherche on parle d’une poignée d’ingénieurs et de techniciens.